Le Groupe international de contact (GIC) a réitéré hier son intention de sanctionner Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Lalao Ravalomanana s’ils ne se retirent pas de la course présidentielle.
La communauté internationale maintient sa position contre les candidatures d’Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Lalao Ravalomanana à la future élection présidentielle à Madagascar. A l’issue d’une
réunion en Ethiopie, ce mercredi 26 juin, les membres du GIC, dont l’Union européenne, les Etats-Unis et l’Union africaine, ont réaffirmé que le retrait de ces trois candidats contestés reste la condition sine qua non pour la conduite du scrutin sur la grande île.
Le GIC prône des sanctions ciblées à l’encontre du président malgache ainsi qu’à ses deux concurrents s’ils ne renoncent pas à se présenter dans la course présidentielle. Selon la presse malgache, qui cite une source diplomatique bien informée, les sanctions envisagées comprennent notamment l’interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers des principaux concernés ainsi que de leurs familles et proches collaborateurs.
Les mesures ne se limitent pas seulement aux trois politiciens, mais « elles touchent (aussi) les membres de leurs familles, leurs conseillers ou encore ceux qui les financent », précise une source diplomatique dans les colonnes de L’Express de Madagascar.
Répondant à l’invitation de la SADC - Communauté de développement de l’Afrique australe - les représentants du GIC se sont retrouvés à Addis-Abeba pour aligner leurs positions afin de sanctionner « tous ceux qui bloquent » les efforts pour sortir de l’impasse politique.
« Le Groupe international de contact (GIC) a discuté des sanctions contre tous ceux qui bloquent le processus de sortie de crise dont celui touchant des élections », indique une source au courant du dossier malgache.
La communauté internationale a brandi la menace de sanctions contre les acteurs malgaches alors que Madagascar célébrait ses 53 ans d’Indépendance. Hasard du calendrier ou pure coïncidence, l’actuel président de la Transition n’a pas manqué de mettre l’accent sur la souveraineté du pays lors de son discours à la Nation.
« Je souhaite que nous soyons vraiment indépendants, nous ne devons pas subir constamment des pressions dans nos prises de décision (…) Personne ne peut détruire le droit fondamental des Malgaches qui est la liberté de choisir la voie à suivre pour son avenir », a martelé Andry Rajoelina, qui a présidé la cérémonie officielle de la fête nationale malgache à Tananarive.