Réunis aux Seychelles, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina se sont quittés sans accord hier soir à l’issue de leur ultime face-à-face, arbitré par la Troïka de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (Sadc), et la Commission de l’Océan Indien (COI).
Le face-à-face éclair entre les deux leaders politiques malgaches Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina qui s’est déroulé mercredi après-midi à Mahé - aux Seychelles - s’est terminé sans accord. Les deux protagonistes de la crise malgache se sont quittés dans la soirée « sans avoir signé l’accord tant attendu », rapporte l’Express de Madagascar.
Pour autant, les discussions devraient se poursuivre ce jeudi sous l’égide de la Troïka de la Sadc, conduite par le président sud-africain Jacob Zuma, et avec le soutien actif du président des Seychelles et président en exercice de la COI, James Michel.
Bien que les négociations semblent piétiner, cette deuxième tentative de médiation en terre seychelloise s’annonce prometteuse de l’aveu même du chef de l’Etat seychellois, hôte de cette rencontre au sommet.
« J’espère que durant ce deuxième round de négociations, ici aux Seychelles, nous pourrons ensemble parvenir à un consensus et trouver une solution durable de paix et de sécurité pour Madagascar. Nous devrons identifier les moyens permettant au peuple malgache de guérir les blessures subies pendant ces trois dernières années. Le retour de la stabilité (politique) dans la Grande Ile est crucial pour l’ensemble des pays de l’Afrique australe et de l’Afrique de l’est de même que la sous-région de l’océan Indien », a déclaré James Michel à l’issue de ses discussions avec les deux dirigeants malgaches.
Il faut dire que le temps presse pour Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina car l’ultimatum de la Sadc expire le 17 août, date du début du sommet de Maputo. Si aucun accord n’est trouvé, l’organisation régionale menace d’exclure celui qui sera jugé responsable du blocage du processus de réconciliation.
La deuxième rencontre aux Seychelles devrait permettre de traiter des questions en suspens concernant la mise en œuvre de la feuille de route conclue en septembre dernier pour mettre fin à la crise politique dans la Grande île.