Deux lieutenants de l’armée malgache ont péri dans le crash d’un ULM mardi vers 11 locales près d’une base aérienne située dans l’ouest de Tananarive. Une enquête est en cours pour identifier la cause du drame.
Un avion ultraléger de l’armée malgache s’est écrasé hier à Arivonimamo, une commune située dans l’ouest de Tananarive. Les deux occupants de l’appareil ont tous été tués, s’agissant des lieutenants Paul Ephraïm Ranjatomanana et Sitrakiniaina Andriamamisoa Rabarimisa, officiers de la Base aérienne tactique (Batac).
Ce tragique accident est survenu pendant « un exercice de guidage des aéronefs et de soutien des éléments au sol en liaison radio et de reconnaissance et à d’autres missions dévouées à l’aviation légère », explique dans un communiqué le ministère de tutelle.
Le mystère demeure entier quant aux circonstances du drame. Une commission d’enquête composée de techniciens du ministère des Transports et de l’armée sera dès lors mise en place afin de les identifier.
Quelques témoignages recueillis par la presse locale permettent cependant d’avoir quelques indications sur le déroulement du crash.
« Le pilote de l’avion qui s’est écrasé effectuait un vol à basse attitude. L’appareil bruyant planait à quelques mètres à peine des eucalyptus rabougris qui colonisent les lieux du crash », raconte sur Express de Madagascar une habitante d’Ambohimahavory, théâtre du drame. Cette dernière affirme avoir aperçu le co-pilote prendre des photos lorsque soudainement, l’appareil a atterri en piquet.
« J’étais en train de couper du bois de chauffe lorsque j’ai vu l’ULM virevolter derrière les arbres. Il était sens dessus dessous. Je croyais d’abord que le pilote était en train d’exécuter une acrobatie aérienne », relate à son tour un autre témoin.
Les lieux du drame ont été aussitôt bloqués tandis que l’épave du Tétras, dont « le cockpit a été complètement disloqué et l’aileron gauche littéralement arraché », a déjà été ramenée à la Batac. La presse venue sur place pour recueillir des informations n’a pas été autorisée à prendre ni photo, ni image vidéo du fait qu’ « il s’agit d’un avion de l’armée », explique un haut gradé.