Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, et le ministre comorien des Relations extérieures et de la Coopération, Fahmi Said Ibrahim, ont signé hier un accord de défense dit " rénové ". Un accord censé mettre fin aux clauses secrètes de l’ancien système.
Après le discours de Nicolas Sarkozy prononcé au Cap, en Afrique du Sud, le 28 février 2008, la France s’engage actuellement dans la refondation de sa relation de défense avec ses anciennes colonies. L’accord entériné hier avec les Comores a été établi dans un souci de transparence et de réciprocité, selon les deux parties signataires.
Le texte fait la part belle à la sécurité maritime en raison de la menace de piraterie maritime planant dans la zone Océan Indien. En d’autres termes, Moroni compte sur la coopération française pour moderniser sa marine afin de protéger au mieux sa zone économique exclusive. Les forces armées navales comoriennes ne disposeraient aujourd’hui que de vieux patrouilleurs à peine opérationnels.
La France pourrait également intervenir dans le domaine de la sécurité civile comorienne, en mettant à contribution son expertise acquise sur l’île de La Réunion, notamment en matière de gestion des risques sismiques et volcaniques. La France espère aussi pouvoir mettre à profit cette coopération bilatérale de par sa présence à Mayotte. Une coopération entre deux pays dont les relations n’ont pas toujours été de tout repos.
