Les autorités comoriennes se mobilisent pour une campagne de lutte contre les mortalités maternelles et néonatales, évitables à 80% si la mère est bien suivie médicalement.
La plupart des mortalités maternelles et néonatales peuvent être évitées si la mère est suivie médicalement dès sa grossesse jusqu’à l’accouchement. Les autorités comoriennes entendent renforcer la campagne de sensibilisation auprès de la population pour l’informer des risques d’une grossesse non suivie et ont fait appel à la presse locale pour pouvoir toucher le maximum de cibles.
"Les femmes enceintes doivent être motivées à fréquenter les structures sanitaires pour effectuer les visites médicales et les accouchements au lieu de rester chez elles et risquer leurs vies et celles de leurs progénitures", a lancé Aiaty Oukacha, responsable auprès de la Direction de la santé familiale (Dsf), lors d’une rencontre avec les gens du média.
Pour les Comores, les Objectifs du millénaire pour le développement consistent à ramener à 129 le nombre des décès sur 100 000 naissances vivantes d’ici 2015 si entre 1996 et 2003, ceci a été de 517 et 380 décès pour 100.000, rappelle le quotidien Alwatwan. Depuis, des efforts conséquents ont été faits et l’an dernier, seuls 172 décès ont été recensés pour 100 000 naissances vivantes.
Une prise en charge tardive de la mère explique en grande partie ce chiffre, explique Thouraya Saïd de la Direction régionale de la Santé. Lui de rappeler les principales complications qui peuvent être mortelles pour la mère telles l’hémorragie, les diverses infections, éclampsie, travail dystocique. Le paludisme et l’anémie peuvent également être fatals, prévient-il.
Conscients du fait qu’un simple message radiophonique pourrait très bien contribuer à écarter ces multiples risques, les journalistes locaux se sont engagés à apporter leur soutien effectif à cette campagne de sensibilisation.
