Le lycée de Moroni a été placé sous haute surveillance pour empêcher les enseignants grévistes de perturber les corrections du baccalauréat. " Les gendarmes bloquent l’accès au lycée de Moroni ", selon le journal Albalad.
La tension reste vive entre le gouvernement et l’intersyndicale de l’éducation nationale aux Comores. Quelques éléments dissidents du corps des enseignants des lycées sont entrés dans leur deuxième semaine de grève pour réclamer le versement de leurs arriérés de salaires. Ils tentent de se faire entendre à travers une série de débrayages quasi-quotidiens tandis que certains de leurs collègues ont été réquisitionnés pour assurer les corrections du baccalauréat. Des corrections qui ont démarré hier au lycée de Moroni, où des éléments de la gendarmerie ont été postés avec pour mission d’écarter les fauteurs de troubles.
Malgré les menaces de sanctions proférées par le ministère de l’éducation nationale, les enseignants contestataires continuent de boycotter les corrections du baccalauréat et refusent de reprendre la supervision des épreuves physiques et sportives. " On a décidé de poursuivre nos revendications jusqu’au bout ", déclare dans les colonnes d’Albalad le secrétaire national du syndicat des professeurs Faridi Msahazi.
"On ira jusqu’au bout pour obtenir le respect de toutes les clauses du protocole", insiste pour sa part le secrétaire général du syndicat Snpc, Moussa Mfoungoulié.
Hier à Moroni, les syndicalistes ont rencontré le commissaire de l’éducation de Ngazidja sans parvenir à trouver un terrain d’entente.