Les lois se rapportant à la peine capitale aux Comores pourraient bien être révisées. Une initiative conforme au recul des nombres de condamnations à mort dans le monde, selon Amnesty International.
L’organisme Amnesty International lutte activement contre l’application de la peine de mort dans tous les pays du monde. Avec grande satisfaction, l’ONG a ainsi remarqué une baisse du recours à la peine capitale en 2017 au niveau mondial. Un recul de 17 % a été relevé en comparaison à 2016. Par ailleurs, le nombre d’exécutions (-4 %) est également passé sous la barre des 1000 mises à mort recensées. Ces chiffres encourageants sont principalement dus aux baisses enregistrées en Iran, l’Arabie saoudite et le Pakistan, les trois pays ayant le plus recours à l’exécution en 2016.
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Voilà ce qui en est au niveau mondial. Dans la région subsaharienne, les efforts ont également été notoires. "Deux pays qui avaient déjà aboli la peine capitale – Madagascar et Sao Tomé-et-Principe – ont adhéré au Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort. Ce faisant, ils se sont engagés à maintenir leur statut abolitionniste", a salué le rapport de l’Amnesty International. Madagascar avait aboli la peine de mort pour tous les crimes en 2015. En Afrique de l’Est, le Kenya a supprimé la peine de mort pour les cas de meurtre. Le Mozambique et l’Afrique du Sud sont les meilleurs élèves avec une abolition effective de la peine capitale respectivement en 1990 et en 1997.
Les pays qui conservent encore la peine de mort en Afrique sont la Tanzanie, avec 5 condamnations à mort en 2017 (mais aucune exécution) et les Comores (7 personnes condamnées à mort). Cependant, les deux pays sont considérés comme "abolitionnistes en pratique". Dans le cas de la Tanzanie, aucune exécution n’a été enregistrée en 10 ans. Aux Comores, les dernières mises à mort remontent à 20 ans. D’après le journal ’AlWatwan’ donc, l’évolution du Code pénal comorien en 2018 pourrait enterrer officiellement la peine de mort.
Source : lejournaldemayotte.yt