Les cas de paludisme augmentent sur l’archipel des Comores. Les autorités sanitaires appellent à une prévention renforcée, pour éviter le déclenchement d’une épidémie.
Aux Comores, le nombre de cas de paludisme se multiplie et fait craindre l’apparition des épidémies comme la dengue ou le chikungunya, selon le quotidien officiel Alwatwan.
Le seuil épidémique n’a pas encore été atteint, mais en cette saison de fortes précipitations et de chaleur, l’archipel assiste à une forte recrudescence du paludisme. En l’espace d’un mois, les autorités sanitaires ont recensé au moins 60 cas confirmés de paludisme.
Dans les colonnes d’Alwatwan, le docteur Charafouddine Saïd Ismail, chefdu Service de santé militaire(Ssm), « constate qu’en cette période de pluie, d’abondance de fruits et de chaleur très élevée, les cas de paludisme augmentent de plus en plus », suite à la prolifération des moustiques sur l’ensemble du territoire comorien.
L’officier-médecin du Ssm appelle à une prévention renforcée pour éviter le déclenchement d’une épidémie, même si « le paludisme est traité gratuitement » dans le pays depuis plus d’un an. « Les Comores se situent dans une zone où le palu est là en permanence », affirme le Dr Charafouddine, qui fait également état de cas de fièvre typhoïde dans l’archipel ces derniers temps.
« C’est une infection au niveau du sang qui a pour origine une contamination de l’eau. Une maladie très fréquente plus chez l’adulte que chez l’enfant. Nous avons enregistré plus d’une trentaine d’adultes qui souffraient de typhoïde contre une quinzaine de petits entre 5 à 15 ans », explique le patron du Ssm.
Du côté de l’hôpital El-Maarouf, une légère augmentation des cas de paludisme a été constatée par rapport à la période d’avant la pluie, mais aucun chiffre officiel n’a été avancé pour étayer ce constat.
Afin de prévenir les risques d’épidémie, les autorités sanitaires comoriennes ont lancé un appel à la vigilance. Elles sensibilisent la population à prendre les précautions d’usage, telle que l’utilisation des moustiquaires imprégnées ou l’adoption des gestes simples comme la démoustication.