Le marché noir des médicaments hallucinogènes se développe d’une manière alarmante à Maurice. Le phénomène se répand déjà dans les établissements scolaires.
A Maurice, certaines pharmacies se prêteraient depuis quelques temps au trafic de Rivotril, rohypnol ou nova, des médicaments aux composants hallucinogènes.
Ces établissements délivrent les cachets aux spéculateurs sans ordonnance et ces derniers arrivent à les écouler dix fois plus cher après. « Rs 75 l’unité (près de 2euros) », révèle L’Express de Maurice qui a enquêté aux abords des collèges.
Les trafiquants s’attaquent donc à présent à des cibles bien plus jeunes sur l’île voisine.« Les étudiants connaissent le contenu chimique de ces médicaments et savent faire des mélanges pour que l’effet soit similaire à de la drogue dure », explique un responsable au sein de la police locale.
Selon lui, l’unité anti-drogue mauricienne serait déjà sur cette affaire et toute personne prise en possession de tel médicament sans qu’il ne puisse présenter une ordonnance médicale encoure désormais la prison ou une grosse amende, suivant la quantité saisie.
Mais malgré les mesures répressives, ce responsable reconnait qu’il est très difficile de contrôler le phénomène puisqu’un seul individu peut courir de pharmacie en pharmacie pour s’en procurer à des quantités plus importantes. Il leur suffit parfois de se munir de plusieurs prescriptions médicales délivrées par différents médecins et le tour est joué, commente ce haut gradé de la police.