Un protocole de pêche entre l’Union européenne et Maurice vient d’être ratifié. Ce texte ouvre l’accès aux navires européens à pêcher dans les eaux mauriciennes, moyennant une contrepartie financière.
La signature de l’accord de pêche Maurice-UE remonte à février 2012, mais sa ratification a pris du temps en raison de différences juridiques, explique Le Défi Quotidien.
Le Conseil des ministres de l’Union européenne vient en effet de ratifier ce texte, qui prévoit l’octroi de permis de pêche aux navires européens opérant dans les eaux mauriciennes. En contrepartie, « l’UE offre Rs 810 millions (19,5 millions d’euros) à l’île Maurice », comme l’indique le journal en ligne.
Conformément à ce protocole, qui s’étale sur trois ans, Maurice ouvre l’accès de ses eaux territoriales à « 22 thoniers senneurs espagnols et 12 palangriers espagnols ». L’an dernier, ce texte a été vivement décrié par plusieurs associations de pêcheurs et écologistes mauriciens, pour qui la présence des bateaux de pêche européens dans les eaux mauriciennes représente un réel danger pour les réserves halieutiques et l’écosystème marin et constitue également une menace pour la pêche traditionnelle sur l’île.
Selon sa version originale mise en avant par la Commission européenne, le document respecte « les principes et les règles régissant la coopération économique, financière et scientifique entre l’UE et la République de Maurice dans le secteur de la pêche » et parallèlement, la Commission s’engage à « garantir la conservation et l’exploitation durable des ressources halieutiques et développer le secteur de la pêche de Maurice. »
En revanche, malgré cet accord, « les propriétaires de navires devront aussi payer un droit de licence pour être autorisés à pêcher dans les eaux mauriciennes », précise Le Défi Quotidien.