L’archipel Saint Brandon à Maurice fait l’objet d’un vaste projet d’écotourisme. D’ici peu, une dizaine de lodges luxueux pour touristes fortunés et amateurs de la pêche à la mouche y seront construits.
Les autorités mauriciennes ont donné leur feu vert pour la construction d’une dizaine de lodges de luxe sur l’archipel Saint Brandon, connu également sous l’appellation « Les écueils des Cargados Carajos » et situé à 430 km au nord-ouest de l’île sœur.
Ce projet ambitieux a été soumis aux autorités mauriciennes par la compagnie de pêche Raphaël Fishing il y a 15 ans de cela mais n’a été validé par le Conseil des ministres que très récemment, selon Indian Ocean Times.
Dans les détails, les touristes seront hébergés sur l’île aux Cocos où 12 à 15 lodges de haut standing devront être construits, coût prévisionnel des travaux : entre 220 à 275 millions de roupies soit environ 5.1 millions à 6.4 millions d’euros.
Dans la foulée, un autre bungalow, tout aussi luxueux, est prévu pour accueillir les amateurs de la pêche à la mouche sur l’îlot Raphaël. La compagnie entend injecter 35 millions de roupies dans les travaux de rénovation de ce village de pêcheurs afin de l’adapter à ce nouveau concept.
Pour le transport des touristes, Raphaël Fishing devra aussi se doter d’un hydravion de 10 à 16 places, pour la somme de Rs 180 millions ou 4.2 millions d’euros. L’appareil effectuera deux allers-retours par semaine durant la haute saison et un seul en basse période.
Selon les estimations, 320 touristes et 200 pêcheurs à la mouche devront opter pour cette nouvelle destination chaque année, ce qui permettra à la compagnie de récolter autour de 117, 6 millions de roupies ou 2.7 millions d’euros pour sa première année d’exercice puis près de RS 182 millions ou 4.2 millions d’euros par la suite.
Il n’a pas été facile pour la compagnie de convaincre les décideurs mauriciens à faire voter ce projet, selon le quotidien Le Mauricien. L’archipel constitue en effet un vaste sanctuaire de tortues et d’oiseaux de différentes espèces, des richesses naturelles qui seront menacées en cas de surexploitation de leur habitat naturel. Raphaël Fishing devait alors se conformer aux exigences des autorités, tel l’usage de bateaux permettant la pratique des activités compatibles avec l’environnement, un accès contrôlé aux sites les plus riches en faune et flore…
En somme, la compagnie s’engage à "développer tout en prenant garde de conserver l’environnement naturel délicat de l’archipel".