La sonde russe baptisée « Phobos-Grunt » s’est finalement écrasée dans le Pacifique alors que Maurice et Madagascar devaient retenir leur souffle durant tout le weekend craignant un possible écrasement d’ énormes fragments dans l’Océan Indien. Le ministère de la Défense russe a en effet confirmé que les débris de la sonde Phobos-Grunt sont tombés, dimanche en fin d’après midi, dans l’océan Pacifique, à 1250 km à l’est de l’île de Wellington.
Plus de peur que de mal pour Maurice et Madagascar après que l’agence spatiale Roskosmos ait prédit l’écrasement des fragments de la sonde martienne russe, baptisée « Phobos-Grunt », dans le centre de l’Océan Indien le weekend dernier. Le ministère de la Défense russe confirme en effet que contrairement aux prévisions les débris de la sonde sont tombés dans le Pacifique, dimanche en début de soirée.
Roskosmos avait précédemment annoncé que même si les fragments de la sonde devaient atterrir dans des zones habitées, les risques seraient amoindris. Selon la même source, si cette sonde pèse dans les 13.500 kilos, les 11 000kg sont constitués de carburant qui se consume normalement en pénétrant dans l’atmosphère terrestre. Ainsi, il ne resterait qu’entre 20 à 30 débris, d’un poids total de 200kg, à atteindre la surface de la terre.
Concernant les 11 000kg de carburant, l’expert de l’Académie russe des sciences, Igor Marinine a expliqué que « l’explosion d’une telle quantité de carburant va complètement détruire la station. Mais on aura un joli feu d’artifice ».
La sonde Phobos Grunt a été lancée le 9 novembre dernier. Sa mission principale était de se diriger vers un satellite de Mars, Phobos, et en ramener des échantillons. Depuis qu’elle a échoué à s’affranchir de l’attraction de Terre, son orbite n’a cessé de baisser au point de se désintégrer totalement.
Pourtant, son lancement devait marquer le retour de la Russie dans l’exploration interplanétaire. Elle a effectivement abandonné toute perspective après l’échec de la sonde Mars 96- qui s’était écrasée dans l’océan Pacifique en novembre 1996 - puis avec la perte de Phobos-Grunt en 2011, totalisant à cinq le nombre des lancements russes à avoir échoué. Sa conception aura coûté 165 millions de dollars (plus de 130 millions d’€) à la Russie.