En réponse à l’attentat des mosquées de Christchurch, le gouvernement néo-zélandais a interdit la vente de fusils d’assaut et armes semi-automatiques. La police a dénombré des centaines de Néo-Zélandais souhaitant rendre leurs armes.
Après la double tuerie des mosquées de Christchurch tuant 50 fidèles, la Première ministre avait immédiatement annoncé un durcissement de la législation sur les armes, à la suite du massacre. "Pour résumer, chaque type d’arme semi-automatique utilisée dans l’attaque terroriste de vendredi sera interdit dans ce pays", a-t-elle déclaré.
La Première ministre, Jacinda Ardern, a annoncé jeudi 21 mars l’interdiction de la vente de certains types d’armes, notamment les semi-automatiques et les fusils d’assaut. Selon Europe 1, la commissaire adjointe, Tusha Penny, a annoncé que près de 500 personnes ont appelé le numéro spécial mis en place par la police pour entamer les démarches de restitution, dans les 20 heures qui ont suivi l’entrée en vigueur de l’interdiction. Ce vendredi 22 mars, des centaines de Néo-Zélandais ont été enregistrés pour rendre leurs armes.
La cheffe du gouvernement a annoncé avec l’interdiction, un programme de rachat pour un coût à hauteur de 200 millions de dollars néo-zélandais (soit 120 millions d’euros). Les personnes qui n’auront pas rendu ses armes dans les délais paieront des amendes allant jusqu’à 4 000 dollars néo-zélandais (ou 2 430 euros), accompagnées de trois ans de prison.
Si la classe politique soutient le durcissement de la législation, certaines personnes qui sont contre cette interdiction ont voulu manifester leur mécontentement. Elles ont fait de fausses déclarations de restitution sur le site internet de la police.
"Ces individus n’ont peut-être rien à faire, mais ce n’est pas le cas de la police. Dans les conditions actuelles, c’est inacceptable.", a déploré la police.
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