Publiée en Australie par le journal Le Herald Sun, la caricature évoquant Serena Williams a été fortement critiquée. Ce lundi 25 février, le régulateur australien des médias a indiqué que le journal n’a pas enfreint les règles.
En septembre, Serena Williams était entrée dans une colère spéctaculaire face à la Japonaise Naomi Osaka lors de la finale de l’US Open. D’ailleurs, elle avait écopé d’une amende de 17 000 dollars à cause de ce geste.
Le caricaturiste australien Mark Knight avait raconté cet évènement dans Le Herald Sun, a rapporté la chaîne BFMTV. On y voyait la championne avec des grosses lèvres, une allure masculine qui saute sur sa raquette cassée, avec une tétine tombée sur le court.
Très vite, le dessin a provoqué une polémique et un déluge de critiques, notamment venant du Washington Post ainsi que de l’écrivain JK Rowling. Ils ont ainsi dénoncé une représentation insultante et sexiste de l’une des plus grandes sportives au monde. De son côté, le Herald Sun avait republié la caricature en une et qualifiait ainsi les accusations de politiquement correctes. L’affaire a été ainsi portée devant le Conseil de la presse australienne.
Cette entité a indiqué avoir reçu des signalements au sujet de cette caricature. "Une représentation insultante et sexiste d’une femme et un stéréotype racial préjudiciable des Afro-Américains en général", ont-ils indiqué. Ils ont critiqué aussi la posture évoquant un singe. Ce lundi 25 février, le conseil a reconnu pourtant que le journal voulait simplement dénoncer le comportement puéril de la star américaine.
Et l’éditeur du journal a expliqué que le dessin représente Mme Williams comme quelqu’un qui "crache sa tétine" et non pas comme un singe. D’ailleurs, la majorité des lecteurs australiens ont trouvé cette caricature non raciste. Après avoir entendu ces explications, le conseil a considéré que le ressort du dessin est l’exagération et l’absurdité. "Le journal n’a pas enfreint les règles éthiques", a annoncé le régulateur des médias en Australie.