Image d'illustration - LINFO.re
Depuis le 21 janvier, l’Australie autorise l’élimination préventive des requins avec la capture systématique des squales de plus de 3 mètres. 120 spécimens ont été pêchés et 50 tués.
Si le programme Cap Requins, déployé à La Réunion fait couler beaucoup d’encre, en Australie, les autorités ont mis en place des méthodes plus radicales et plus sujettes à la controverse pour lutter contre les attaques de requins.
120 requins ont été capturés et 50 tués depuis le mois de janvier dans le cadre d’un programme de protection des baigneurs dans l’Ouest de l’Australie. Le dispositif a été lancé le 21 janvier dernier, après plusieurs attaques mortelles de squales (six en deux ans).
Dans le collimateur du gouvernement, les spécimens de grand blanc, requin bouledogue et requin tigre mesurant plus de trois mètres. Des lignes avec des appâts ont été installées à un kilomètre au large des plages les plus fréquentées de l’État d’Australie occidentale. Pendant la période d’essai, qui s’est étendue du 25 janvier au 30 avril, 172 squales ont été capturés. Les requins d’une taille supérieure à 4,50 mètres ont été tués. Près d’une centaine ont été bagués puis relâchés.
L’ONG The Humane Society avait dénoncé une "honte absolue" au moment du lancement du projet. L’organisation pointait notamment du doigt une entreprise "dénuée de justification scientifique" et contraire aux conventions internationales sur la protection du grand requin blanc.
Du côté du ministère de la Pêche de l’État d’Australie occidentale, le programme est considéré comme un succès. Le ministre chargé de la pêche a mis en avant un retour de confiance chez les baigneurs. "Notre politique très ciblée visait les espèces les plus dangereuses dans nos eaux : les requins blancs, les requins tigres et les requins bouledogues", s’est-il défendu, avant d’ajouter : "Nous ne saurons jamais si les requins capturés auraient attaqué une personne mais notre gouvernement accordera toujours plus de valeur à la vie humaine".
Le gouvernement de l’Etat d’Australie occidentale a demandé au gouvernement fédéral l’autorisation de poursuivre le programme sur trois ans.