Ce mardi 8 avril, l’Otan a mis en garde la Russie contre toute escalade dans l’Est de l’Ukraine, une région largement russophone. L’Alliance a prévenu qu’une intervention russe serait "une erreur historique".
Plusieurs villes de l’Est de l’Ukraine, dont Kharkiv, Donetsk, Luhansk et tout dernièrement Mykolaiv, sont en proie à une révolte pro-russe. Face à l’escalade, l’
Otan a mis en garde ce mardi 8 avril contre toute nouvelle action de la Russie dans cette région russophone, sous peine de s’exposer à de graves conséquences.
Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a prévenu qu’une intervention de la Russie dans l’Est de l’Ukraine serait "une erreur historique". Selon lui, des "dizaines de milliers" de soldats russes se sont massés le long de la frontière séparant les deux pays. Une éventuelle incursion russe dans le territoire ukrainien pourrait être fatale pour les relations entre L’Alliance atlantique et Moscou.
L’accord de coopération de 1997 serait actuellement menacé, selon Le Parisien, précisant que ce texte est actuellement examiné par les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance, qui rendront leur décision lors de leur réunion en juin.
L’Otan s’alarme de la situation en Ukraine alors que des manifestants pro-russes de la ville industrielle de Donetsk, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière russe, ont proclamé ce lundi 7 avril la création d’une république séparatiste rattachée à la Russie et ont réclamé la tenue d’un référendum d’autodétermination avant le 11 mai prochain. Ces sécessionnistes ont occupé brièvement les locaux des services de sécurité ukrainiens (SBU), avant d’être dispersés dans la nuit par les forces de l’ordre ukrainiennes.
Pour leur part,
les Etats-Unis ont appelé le président russe Vladimir Poutine d’arrêter de "déstabiliser" l’Ukraine, accusant Moscou d’"orchestrer" les manifestations pro-russes à l’est de ce pays.
Réunis en tête-à-tête ce lundi, les ministres américain et russe des Affaires étrangères, John Kerry et Sergueï Lavrov, n’ont pas exclu la possibilité d’organiser des "pourparlers directs" d’ici dix jours entre les Etats-Unis, la Russie, l’Union européenne et l’Ukraine afin de tenter de trouver une solution à la crise.