Il a fallu trois jours sur un trajet entravé par des militants antinucléaires pour que le convoi de déchets radioactifs arrive à destination. Au total, 123 tonnes de déchets nucléaires ont été transportées par voie ferrée entre la Hague en France et le nord de l’Allemagne.
Parti de la gare de Valognes près de la Hague en France, le convoi devait transporter au total 123 tonnes de déchets nucléaires vers Gorleben, en Basse-Saxe en Allemagne mais les organisations antinucléaires allemandes ont manifesté en faisant barrage au passage du train.
Dimanche 7 novembre, ils étaient des milliers de militants à bloquer la voie au niveau de Harlingen, à 15km de la gare de Dannenberg où la cargaison devait être transférée sur des camions pour les 20 derniers kilomètres jusqu’à Gorleben. La police a tenté en vain de négocier avec les responsables du blocage. Ainsi, les policiers ont commencé à déloger les manifestants peu après minuit dans un froid glacial. Il a fallu plus de 6 heures aux forces de l’ordre pour évacuer la totalité des manifestants.
Le convoi, qui a passé la nuit à une dizaine de kilomètres en amont, a finalement pu passer en début de matinée et est arrivé à sa gare terminus de Dannenberg. Durant son trajet le train a été retardé en plusieurs endroits par des manifestants. Les organisations antinucléaires ont mobilisé des dizaines de milliers de personnes tout le week end pour retarder jusqu’au bout l’arrivée des conteneurs à la mine de Gorleben. Si la plupart des manifestations s’étaient déroulées dans le calme, des heurts ont éclaté dimanche quand des manifestants ont tiré avec des fusées éclairantes les policiers qui ont répliqué avec des matraques et des canons à eau.
Quoiqu’il en soit, le 12e rapatriement de déchets retraités en France est finalement arrivé à son terme sous la protection de près de 20 000 fonctionnaires de la police allemande. Depuis 1995, des déchets nucléaires sont stockés sous un dôme de sel à la mine de Gorleben où les organisations ont décelé des fuites radioactives.