Ce vendredi 6 mai, Ilya Azar, un journaliste et opposant russe de renom, a affirmé qu’il était poursuivi pour avoir "discrédité" l’armée de son pays. Les autorités russes sanctionnent les détracteurs de l’offensive en Ukraine.
Malgré les diverses sanctions prises contre son pays, la Russie poursuit son offensive en Ukraine. Depuis le début de cette opération militaire, les autorités russes ont multiplié les poursuites contre les détracteurs de l’intervention, qui a provoqué une importante crise humanitaire. Elles ont renforcé leur arsenal législatif permettant de sanctionner lourdement les personnes reconnues coupables d’avoir "discrédité" l’armée ou publié de "fausses informations".
Ilya Azar est un journaliste russe travaillant pour plusieurs médias, mais également un opposant politique au sein de l’assemblée municipale d’un district de Moscou. L’homme, âgé de 37 ans ; a affirmé sur sa chaîne Telegram, ce vendredi 6 mai, faire l’objet de poursuites pour avoir critiqué l’intervention militaire de Moscou en Ukraine. Il a dit avec ironie : "Je commençais à penser avec inquiétude qu’on m’avait oublié ou alors que je ne m’opposais pas assez clairement à la guerre".
Les autorités russes lui reprochent d’avoir "discrédité le recours aux forces armées russes pour protéger les intérêts de la Russie et de ses citoyens, et maintenir la paix internationale". Ilya Azar a indiqué que cette accusation était liée à un message qu’il avait publié sur Facebook. Le journaliste est actuellement dans son pays. Il risquerait, selon lui, une amende pouvant atteindre jusqu’à 1 400 euros, rapporte TV5 Monde.
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