Le gouvernement britannique a annoncé la prochaine instauration des mesures dans le but de limiter la mainmise des géants du numérique comme Facebook ou Google.
Londres a indiqué, vendredi 27 novembre, une série de mesures visant à limiter le pouvoir des géants du numérique comme Facebook ou Google. Comme le rapporte France Info, un nouveau code de conduite, sous l’égide d’une nouvelle "unité des marchés numériques" (’Digital markets units’) sera ainsi mis en place. Selon un communiqué du secrétariat d’Etat aux Affaires et de celui du Numérique, le but est d’améliorer la concurrence et de mieux protéger les consommateurs.
En juillet, le gendarme britannique, qui s’était inquiété de la domination des géants Américains, a fait ces propositions. Il abritera ainsi cette nouvelle unité.
"Notre nouveau régime pro-concurrence pour les marchés numériques va faire en sorte que les consommateurs aient le choix et que les plus petites entreprises ne soient pas exclues", a affirmé Alok Sharma, secrétaire d’Etat aux Affaires.
Le gouvernement britannique a reconnu les bienfaits de ces plateformes, mais il pointe également la concentration de pouvoir entre un nombre restreint d’entreprises numériques. A son avis, non seulement, cette situation ralentit la croissance du secteur, mais elle réduit aussi l’innovation et peut avoir des effets négatifs sur la société.
L’unité des marchés numériques, qui sera lancée en avril, pourra forcer les géants du numérique à changer leurs pratiques s’il le faut. En cas de non-respect des règles, elle permettra d’infliger des amendes, note la chaîne. Par ailleurs, ces nouvelles mesures pourront contraindre les plateformes à être plus transparentes dans les services fournis et dans la manière dont elles utilisent les données personnelles. Ainsi, les consommateurs pourront choisir de recevoir ou non des publicités personnalisées en ligne.
Par ailleurs, le nouveau code sera aussi un moyen pour garantir des contrats commerciaux plus équitables entre les firmes du numérique et la presse. Le gouvernement veut ainsi empêcher les plateformes à utiliser leur position dominante afin d’imposer des termes financiers peu avantageux pour les titres de presse, ce qui limite leur capacité à monétiser leurs revenus.
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