La police de Londres est pointée du doigt par la récurrence des fouilles à nu sur des mineurs, majoritairement des adolescents d’origine africaine âgés de 10 à 17 ans.
Rachel de Souza, commissaire à l’enfance pour l’Angleterre, a fait part lundi 8 août de l’inquiétude suscitée par le nombre alarmant des fouilles à nu sur des mineurs.
Selon cette responsable, en deux ans, la police londonienne a procédé à environ 650 cas de fouilles à nu sur des mineurs, dont plus de 95% de ces cas étaient des garçons. Et dans la majorité des cas, les mineurs concernés sont des adolescents noirs âgés de 10 à 17 ans.
Dans le même temps, ces fouilles à nu sont réalisées dans 23% des cas en l’absence d’un adulte tiers, alors que la loi exige la présence d’un adulte tiers sauf en cas d’urgence. Par ailleurs, plus de la moitié de ces 650 fouilles n’ont abouti à aucune poursuite, des fouilles qui a priori ne sont ni "justifiées ni nécessaires dans tous les cas".
L’affaire des fouilles à nu sur des mineurs est révélée au grand jour après la fouille intégrale qu’une adolescente noire de 15 ans a subi en 2020. Rachel de Souza a souligné être "profondément choquée" par le nombre d’enfants qui sont soumis "chaque année à cette pratique intrusive et traumatisante", rapporte Francetvinfo.fr.
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