Migrants : les ONG fuient Lesbos à cause de la violence

Les réfugiés accusés bêtement

L’île de Lesbos en Grèce a accueilli plus de 2 000 migrants en 4 jours. Cet afflux de réfugiés fait suite à l’annonce de la Turquie d’ouvrir ses frontières. La colère des habitants face à cette arrivée massive de migrants a abouti à des scènes de violence avec des militants d’extrême droite très présents. Les vans des ONG et les voitures de location sont les particulièrement ciblés et caillassés. Certaines organisations ont décidé de lever le camp sur l’île. De leur côté, les loueurs n’arrivent plus à assurer leurs véhicules. "Personne ne se soucie des réfugiés, personne ne s’occupe de l’île", s’est insurgé un loueur de l’île cité par RTL. "Les gens accusent donc bêtement les réfugiés," a-t-il ajouté.

Une grande première à Lesbos

Des dizaines d’insulaires proches de l’extrême droite grecque tous vêtus de noir et armés de bâtons et de chaînes sèment le trouble sur l’axe principal de l’île de Lesbos depuis le week-end dernier. Andreas, habitant de l’île affirme avoir été entouré par environ trente personnes qui l’ont intimidé et menacé. Les assaillants lui ont demandé s’il travaillait pour une organisation humanitaire. "La police est là à quelques mètres et elle laisse faire. Depuis que je suis ici, j’ai jamais vu quelque chose comme ça," a-t-il raconté.

La rumeur d’une évacuation massive vers Athènes a même couru mardi et à laquelle des dizaines de réfugiés y ont cru. Les migrants étaient finalement escortés par la police jusqu’au centre de l’île afin d’éviter de nouveaux heurts avec ces milices extrémistes.

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