Illustration - BURAT / ZEPPELIN/SIPA
D’après l’Organisation internationale pour les migrations, il s’agit du bilan le plus lourd en termes de décès de migrants traversant la Méditerranée depuis 2017.
Au moins 441 migrants ont perdu la vie lors de la traversée en Méditerranée depuis le début de l’année. D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a sorti ce chiffre mercredi 12 avril, c’est le bilan le plus lourd en termes de décès de migrants en tentant de regagner l’Europe. Ce bilan s’est alourdi peu après l’annonce par les garde-côtes tunisiens de la mort de dix personnes dans le naufrage de leur bateau au large de la Tunisie. "La crise humanitaire persistante en Méditerranée centrale est intolérable", a martelé le chef de l’OIM, Antonio Vitorino. "Les retards et les lacunes dans les opérations de recherche et de sauvetage menées par les États coûtent des vies humaines", a-t-il ajouté.
Ce lourd bilan résulte notamment de la multiplication des traversées. "Pendant le week-end de Pâques, 3 000 migrants ont atteint l’Italie, ce qui porte le nombre total d’arrivées depuis le début de l’année à 31 192 personnes", a noté l’agence onusienne. De son côté, l’Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, estime à près de 28 000 le nombre de traversées illégales de frontières en Méditerranée centrale au premier trimestre 2023. Ce qui représente trois fois plus que durant la même période de 2022. D’après l’OIM, les retards dans les opérations de recherche et de sauvetage ont causé la mort d’au moins 127 personnes sur les 441. "L’absence totale de réponse au cours d’une septième opération de sauvetage a coûté la vie à au moins 73 migrants", ajoute l’organisation onusienne citée par Franceinfo.
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