La température sur terre pourrait augmenter de 4 degrés Celsius par rapport au niveau de température de l’ère préindustrielle en 2100.
Les conséquences d’un tel changement climatique seront lourdes, prévient la Banque Mondiale dans un rapport publié lundi 19 novembre 2012.
« La planète va droit à la catastrophe », commente Europe 1 réagissant au rapport de la banque Mondiale sur le changement climatique, rendu public lundi 19 novembre.
Selon ce document, une augmentation de la température sur terre, de l’ordre de 3 à
4° degrés Celsius d’ici 2100 est inévitable. Seulement, cela risque d’intervenir dans moins de 50 ans si chaque pays ne réagit pas comme il se doit afin de limiter la hausse des émissions de gaz à effet de serre.
Si un tel scénario devait se produire, il faut s’attendre à « des vagues de chaleur sans précédent, de graves sécheresses, une baisse des stocks mondiaux de denrées alimentaires, une perte d’écosystèmes et de biodiversité et une élévation dangereuse du niveau des mers », prévient l’institution financière. Il faut savoir qu’avec 4% de hausse de température, le niveau de la mer augmentera de 0,5 à 1 mètre.
L’Afrique subsaharienne sera parmi les régions les plus menacées par une telle catastrophe aux "effets en cascade en grande partie imprévisibles". L’eau de la mer se déversera dans l’eau douce et provoquera une grave perturbation au niveau des écosystèmes et de l’agriculture. 35% des terres cultivables seront stériles et 25 à 42% des 5.197 espèces végétales répertoriées en Afrique risqueront de disparaitre.
Tout ce scénario obligera la population à se déplacer, une situation très favorable à un conflit intracontinental, note encore la Banque mondiale qui redoute également l’apparition de nouvelles espèces de moustiques, sous l’effet de la chaleur. Ce qui augmentera de 50% le risque de propagation du paludisme, la première cause de mortalité en Afrique.
Toutefois,"aucune nation ne sera épargnée par les impacts du changement climatique", prévient l’institution financière, bien que les pays les moins développés soient plus exposés au risque par rapport à ceux ayant déjà les moyens économiques, institutionnels, scientifiques et techniques pour faire face et s’adapter aux catastrophes.
Dans les Petits Etats insulaires en développement (SIDS) et les Pays les moins avancés (LDC), une hausse du mercure de l’ordre de 1,5° pourrait constituer un réel danger, aussi bien à leur développement économique qu’à la survie de la population locale.
Les gaz à effet de serre sont les premiers responsables du réchauffement climatique. En 2011, les« fractions molaires du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N20) ont franchi de nouveaux pics », a indiqué l’Organisation météorologique mondiale ce mardi.
"Nous pouvons et nous devons éviter une hausse de 4 degrés", a souligné le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, lors de la présentation de ce rapport hier. Lui d’insister sur "notre responsabilité morale d’agir pour le bien des générations futures, et en particulier les plus pauvres". Il faut avant tout régler le problème du changement climatique si nous voulons en finir avec la pauvreté, a-t-il soutenu. Selon lui, il s’agit de « l’un des plus grands défis de la justice sociale aujourd’hui ».
48 pays, déterminés à prendre des engagements sérieux en ce qui concerne le changement climatique, bénéficient actuellement de l’appui financier de la Banque Mondiale. Un investissement qui atteint aujourd’hui les 7,2 milliards de dollars (plus de 5,6 milliards d’€), selon Europe1.
Sources : Europe 1 / Les Echos