Jeudi 10 mars, la firme Meta, maison mère de Facebook et Instagram, a indiqué qu’elle allait faire quelques exceptions à son règlement quant à l’incitation à la violence et à la haine. En marge de la guerre en Ukraine, les messages hostiles à l’égard de l’armée et des dirigeants russes ne seront pas supprimés.
Andy Stone, responsable de la communication de Meta, a développé, dans des propos rapportés par les médias français comme 20 Minutes : "en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, nous faisons preuve d’indulgence pour des formes d’expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents telles que ’mort aux envahisseurs russes’". Il a ajouté : "nous continuons de ne pas autoriser des appels crédibles à la violence contre des civils russes".
Cette mise à jour du règlement s’applique à l’Azerbaïdjan, l’Arménie, l’Estonie, la Hongrie, la Géorgie, la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie, la Pologne, la Slovaquie, la Russie même, et l’Ukraine donc.
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Emerson Brooking, chercheur résident à l’Atlantic Council, un groupe de réflexion aux États-Unis, a affirmé de son côté que ces exceptions représentent une tentative d’adaptation à une situation extrême. "Facebook essaie d’écrire des règles de guerre en temps réel", a résumé le spécialiste. Pour lui, "la guerre et la violence sont liées de manière inextricable, il est impossible de les séparer".
Pour rappel, au mois de juin 2021, Facebook avait autorisé pendant deux semaines des messages d’opposants iraniens qui appelaient à la mort de l’ayatollah Ali Khamenei.
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