L’agent de sécurité roumain Marin Eugen Sabau, 46 ans, était paralysé depuis une fusillade lors de laquelle il a tiré sur 4 personnes. Le mardi 23 août, il a été euthanasié en Espagne avant même son procès. Une décision inédite dans ce pays.
Au mois de décembre dernier, Marin Eugen Sabau avait tiré sur trois collègues et un policier à Tarragone (nord-est). Si plusieurs blessés ont été déplorés, personne n’est mort, mais le tireur a été atteint par une balle à la colonne vertébrale, ce qui l’a laissé paralysé.
Surnommé ‘le tireur de Tarragone’, l’agent de sécurité roumain disait avoir agi ainsi car il aurait vécu "un enfer" au travail, accusant notamment les responsables de racisme. Depuis, le quadragénaire était alité à l’hôpital pénitentiaire de Terrassa, réclamant le droit de mourir.
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"Je suis paraplégique. J’ai 45 points à la main. Je ne peux pas bouger le bras gauche. J’ai des vis (dans le corps) et je ne sens plus ma poitrine", avait-il affirmé à la juge du tribunal de Tarragone, dans des propos rapportés par les médias français comme Le Figaro. La justice ne s’était pas opposée à sa demande d’euthanasie, estimant début juillet que c’était d’un "droit fondamental", et que la loi "ne réglemente pas de manière spécifique l’euthanasie lorsqu’il s’agit de personnes en détention provisoire ou qui font l’objet de poursuites judiciaires".
Par ailleurs, les avocats des parties civiles souhaitaient un procès pour que l’accusé puisse indemniser les victimes. Celui qui défendait l’accusé, lui, a écrit dans un communiqué : "en accord avec la réalisation de l’euthanasie prévue aujourd’hui (mardi), monsieur Marin Eugene Sabu est mort à 18h30 (16h30 GMT) à l’hôpital de Terrassa".
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