Des habitants de Los Nietos et de San Anton (Espagne) ont réclamé le départ de 108 autres Algériens arrivés samedi 4 juillet, de peur d’une contagion au coronavirus.
Au total, 108 migrants algériens sont arrivés, dimanche 5 juillet, à bords de dix bateaux sur la côte de la ville de Murcie, dans le sud-est de l’Espagne, rapporte l’agence officielle EFE. Ils ont été soumis à un test PCR puis placés en confinement dans les locaux de la fondation Cepaim situés dans les villes de Los Nietos, à Carthagène, et de San Anton, à Murcie. Les habitants de ces communes se sont indignés après la fuite d’un autre migrant algérien arrivé la semaine dernière et contrôlé positif au coronavirus. Le jeune homme de 25 ans a quitté l’hôpital avant d’être arrêté par la police. La population a alors exigé le départ des 108 migrants de peur d’une contagion à la maladie.
D’après Sputniknews, les habitants de Los Nietos et de San Anton sont descendus dans la rue pour exiger le départ des migrants hébergés par les ONG. Ils craignent surtout que d’autres contaminés s’enfuient également et provoquent une propagation du coronavirus. Le Président Abdelmadjid Tebboune avait déclaré samedi 4 juillet sur France 24 que des jeunes algériens pensaient que la maladie du coronavirus n’existait pas. "Pour eux, tant qu’ils ne voient pas le virus, ils n’y croient pas", a-t-il ajouté. Il s’est donc adressé à ceux qui croient que l’État se servait de cette épidémie pour étouffer l’opposition politique en empêchant le retour du Hirak. Le dirigeant algérien les a appelés à revenir à la raison.
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