Au total, 34 personnes sont décédées en Russie après avoir consommé de l’alcool frelaté. Des milliers de bouteilles d’alcool suspectes ont été saisies après le drame.
L’agence de presse officielle TASS a annoncé cette semaine le décès de 34 personnes après la consommation d’alcool frelaté dans la région d’Orenbourg (Russie). Le bilan initial de 17 morts a été multiplié, en deux jours après de nouvelles hospitalisations. Au total, 67 personnes ont été hospitalisées cette semaine. Face à l’étendue du drame, les autorités de la région du centre du pays ont annoncé dimanche avoir proposé aux habitants locaux d’échanger leurs "boissons alcooliques de qualité douteuse" contre de la nourriture dans un réseau de supermarchés locaux. Selon les autorités locales, le prix des produits d’alimentation sélectionnés "est plusieurs fois supérieur à celui de l’alcool".
La police locale affirme avoir saisi des milliers de bouteilles d’alcool suspectes dans des magasins et des entrepôts dans la région pour être examinées. Plusieurs bouteilles renfermaient du méthanol. Par ailleurs, l’antenne locale du Comité d’enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles, a annoncé l’arrestation d’une dizaine de producteurs et de vendeurs d’alcool frelaté.
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La Russie est souvent le théâtre d’incidents mortels liés à la consommation d’alcool frelaté ou de produits de substitution toxiques. Parmi les drames les plus meurtrières figure celui qui s’est produit en 2016. Plus de 60 personnes sont décédées à Irkoutsk en Sibérie après avoir ingéré une huile de bain contrefaite contenant du méthanol toxique. La législation a été durcie après cet incident, mais les produits alcoolisés, comme l’éthanol, ou des eaux-de-vie maison restent des produits de consommation courante.