Le chef de l’armée de l’air se trouvait dans le cockpit pendant l’accident de l’avion du président Lech Kaczynski qui s’est écrasé le 10 avril près de Smolensk, dans l’ouest de la Russie, a confirmé le représentant polonais auprès du comité d’enquête.
VARSOVIE (AFP) - Le chef de l’armée de l’air se trouvait dans le cockpit pendant l’accident de l’avion du président Lech Kaczynski qui s’est écrasé le 10 avril près de Smolensk, dans l’ouest de la Russie, a confirmé le représentant polonais auprès du comité d’enquête.
"Je ne nie pas qu’une cinquième personne se trouvait dans la cabine des pilotes jusqu’au dernier moment (...) Je sais qui c’était. Oui, c’était le général (Andrzej) Blasik", a déclaré tard lundi à la télévision privée TVN Edmund Klich, représentant de la Pologne auprès du comité d’aviation interétatique, chargé des enquêtes sur les accidents d’avion en ex-URSS.
Le nom du général Blasik avait été déjà rendu public à la mi-mai par l’agence polonaise PAP, citant des sources anonymes proche de l’enquête.
Le Tupolev 154 transportant le président Lech Kaczynski et son épouse ainsi que de hauts responsables politiques et militaires polonais s’est écrasé le 10 avril en tentant d’atterrir par un épais brouillard près de Smolensk (420 km à l’ouest de Moscou), tuant ses 96 occupants.
Selon M. Klich, le chef de l’armée de l’air est arrivé dans la cabine des pilotes quelques minutes avant la catastrophe, mais n’avait exercé aucune pression directe sur les pilotes.
"Il n’y pas de phrase qui exercerait directement une pression, par exemple : +nous devons atterrir+, je ne me souviens pas d’une telle phrase", a déclaré M. Klich.
Une seconde personne, non identifiée, est également entrée dans la cabine des pilotes une dizaine de minutes avant la catastrophe pour se renseigner sur un éventuel retard, mais a quitté le cockpit avant la catastrophe, a déclaré M. Klich.