La Première ministre britannique a perdu un vote crucial au parlement en raison de la rébellion d’une partie de son camp conservateur.
Le Parlement examine un projet de loi visant à mettre fin à la suprématie du droit européen au Royaume-Uni en le transposant dans le droit britannique. Mercredi 13 décembre, le gouvernement a perdu de peu ce vote crucial sur le Brexit.
Ainsi, 309 députés ont voté un amendement prévoyant que tout accord final conclu sur le Brexit sera ratifié par un vote contraignant du Parlement. 305 ont voté contre. La dirigeante britannique ne dispose que d’une courte majorité de 13 voix à la chambre des Communes. Ce texte, soumis par un député de la majorité conservatrice, l’ancien ministre de la Justice Dominic Grieve, a été signé par dix députés Tories pro-remain. Il bénéficiait du soutien de l’opposition travailliste.
Ce vote tombe mal pour la Première ministre, au moment où s’ouvre jeudi à Bruxelles un sommet européen de deux jours. Un sommet qui doit décider de passer à la deuxième phase des discussions du Brexit, sur les futures relations commerciales entre Londres et l’Union européenne. Tenant d’un Brexit dur, le député conservateur Iain Duncan Smith avait accusé Dominic Grieve de "chercher des moyens de faire dérailler le projet de loi", estimant que l’amendement "lierait les mains du gouvernement" dans ses négociations avec l’UE.