Le bilan actuel sur l’incendie à Londres révèle une trentaine de décès et au moins 70 résidents portés disparus. En colère, les londoniens se sont manifestés, vendredi à travers la ville.
Plus de deux jours après l’incendie de la tour de logements sociaux Grenfell à Londres, le bilan s’alourdit et passe de 17 à 30 morts. Le chiffre pourrait encore augmenter, sachant que sur les 600 personnes qui habitaient dans cet immeuble de 120 appartements, 70 personnes manqueraient à l’appel, d’après les médias britanniques. Les résidants du bâtiment, dans l’ignorance, cherchent désespérément leurs proches. Ils dénoncent le manque d’information des autorités.
Pris de colère, de nombreux Londoniens se sont ruées, vendredi après-midi, dans le quartier de Kensington et Chelsea. Une centaine de personnes, dont des proches de victimes ou survivants de l’incendie, se sont rassemblés pour réclamer la justice : "Pas de justice, pas de paix !", criaient-il. Ces manifestants réclament, outre une liste complète des résidents de la tour, le relogement des survivants dans le quartier et des aides financières.
Les Londoniens reprochent en effet aux autorités de leur dissimuler le nombre réel de victimes et de ne pas avoir entendu leur alerte sur les failles de sécurité du bâtiment, supposant que c’est parce qu’il s’agit d’un immeuble qui abritait dans les 120 appartements, 600 occupants en majorité des familles immigrées pauvres.
Par ailleurs, ils ont également appelé la Première ministre Theresa May à démissionner, dénonçant son manque de compassion. Lors de sa visite jeudi, elle se serait juste rapprochée des services de secours sans aucun geste envers les habitants ou familles de victimes. De nombreuses personnes critiquant cette réaction de sa part au drame ont scandé des slogans "Theresa May, il est temps de partir !".