Illustration/SIPA
Une réunion extraordinaire s’est déroulée ce vendredi à Bruxelles, soit une semaine après les attentats de Paris. La mise en place dans l’immédiat des contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’Union, y compris concernant les ressortissants européens, a été décidée.
Les États membres de l’Union européenne ont décidé ce vendredi 20 novembre à l’issue d’une réunion extraordinaire à Bruxelles que les contrôles aux frontières seront "immédiatement" renforcés. Ils ont également réclamé une révision rapide des règles de l’espace Schengen, pour qu’elles permettent d’effectuer des "contrôles systématiques sur des ressortissants européens" si les contrôles approfondis systématiques sont aujourd’hui réservés à ceux des États tiers. Les États membres de l’Union "s’engagent à mettre en place immédiatement les nécessaires contrôles systématiques et coordonnés aux frontières extérieures, y compris sur des individus jouissant de la liberté de circulation", d’après des conclusions pas encore décidées formellement, mais qui font l’objet d’un consensus selon des sources européennes.
Bernard Cazeneuve, qui s’est exprimé à son arrivée à cette réunion convoquée à la demande de la France après les attentats de Paris a indiqué que l’Europe avait perdu trop de temps. "Nous souhaitons que l’Europe, qui a trop perdu de temps sur un certain nombre de questions qui relèvent de l’urgence, prenne aujourd’hui les décisions qui s’imposent", avait plaidé le ministre de l’Intérieur.
Le ministre espagnol de l’Intérieur Jorge Fernandez Diaz partage également cet avis de Mr. Cazeneuve sur le fait que l’Europe a perdu "trop perdu de temps". Ce dernier plaide pour des contrôles aux frontières extérieures "qui garantissent la sécurité pour que l’on puisse maintenir la liberté de circulation à l’intérieur" de l’espace Schengen de libre-circulation, de plus en plus remis en question.
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