Une première enquête révèle une "négligence criminelle" des responsables de l’aéroport où a eu lieu l’accident.
Selon Le Figaro, le comité d’enquête russe aurait pointé une "négligence criminelle" de la direction de l’aéroport de Vnokouvo comme cause de l’accident qui a conduit au décès du patron de Total, Christophe de Margerie.
Le comité a indiqué "[qu’]Il ne s’agit pas d’un tragique concours de circonstances, mais d’une négligence criminelle des fonctionnaires". Ces derniers sont accusés d’avoir échoué à coordonner dûment le travail de leurs employés. Par ailleurs le comité précise que certains membres de la direction de Vnoukovo qui pourraient tenter d’entraver l’enquête seraient prochainement "suspendus de leurs fonctions".
Selon les premiers résultats de l’enquête, le conducteur du véhicule chargé de déblayer la neige était "en état d’ivresse". Le Comité d’enquête russe soulève également une "erreur des aiguilleurs du ciel".
Cette accusation est de la calomnie aux yeux des proches du conducteur d’engin. "D’après ses proches, il était sobre le matin et il ne boit pas du tout en raison d’une maladie chronique au cœur, affirme Alexandre Karabanov. Il est choqué. Il considère qu’il n’est pas coupable car il a suivi toutes les instructions du ‘dispatcher’ ", explique-t-il.
Lors de l’accident, l’avion où se trouvait Christophe de Margerie
roulait à une vitesse de 300 kilomètres/heure, selon la chaine de télévision NTV. Une mauvaise visibilité, équivalente à 350 mètres, a aussi été soulevée par l’aéroport de Vnoukovo. On sait que le conducteur de l’engin de déneigement s’en est sorti indemne.
L’aéroport a indiqué qu’une enquête approfondie sera menée ultérieurement par la Commission du Comité intergouvernemental d’aviation (IAC), avec la participation de spécialistes de l’Agence fédérale du transport aérien.