Dans sa discussion avec son homologue russe, François Hollande dévoile ses inquiétudes concernant l’envoi d’un convoi russe dans l’est de l’Ukraine.
Le président de la république François Hollande ne cache pas ses "très vives inquiétudes" par rapport à l’envoi d’un convoi russe dans l’est de l’Ukraine sans accord des autorités de ce pays. Ce mardi 12 août alors qu’il s’entretenait avec Vladimir Poutine, le numéro un de l’Elysée s’est dit très inquiet face à "la perspective d’une mission unilatérale russe sur le territoire ukrainien", selon les sources de RTL.
Cela fait quatre mois que l’armée ukrainienne et les rebelles séparatistes pro-russes sont en conflit dans l’est de l’Ukraine. Les pays occidentaux jettent la pierre sur Moscou pour être le fournisseur d’armes à la rébellion. Dans son entretien avec son homologue russe, François Hollande s’en tient à ses inquiétudes. D’après le communiqué de la présidence française relayée par RTL, il "a fait part de sa préoccupation quant à l’évolution de la situation à l’est de l’Ukraine. Il a insisté sur le fait qu’une opération humanitaire ne pouvait intervenir sur le territoire ukrainien qu’avec l’accord des autorités nationales ukrainiennes, tant sur le format que sur les modalités de mise en œuvre".
Pour venir en aide aux populations victimes du combat dans l’est du pays, un convoi humanitaire russe de 280 camions est parti en direction de l’Ukraine mardi. Bien que les pays occidentaux se soient opposés à toute intervention unilatérale russe, le convoi a pris la route en direction de son voisin. De leur côté, les autorités ukrainiennes ont annoncé leur refus de laisser passer le convoi. "Nous ne jugeons pas possible le déplacement de colonnes russes sur le territoire de l’Ukraine. Cette cargaison pourrait traverser un poste-frontière ukrainien et être rechargée dans des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge. Nous n’accepterons pas que (l’aide humanitaire) soit accompagnée par le ministère russe des Situations d’urgence ou par des militaires russes", annonce le chef adjoint de la présidence ukrainienne sur les propos rapportés par Yahoo.