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D’après l’UNICEF qui a établi ce triste bilan, plus de 2 500 écoles sont inutilisables au Yémen après avoir été détruites, occupées pour des besoins militaires ou utilisées comme refuge pour les déplacés.
La situation est alarmante. Selon les chiffres rapportés samedi par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), près d’une cinquantaine d’enfants ont péri ou ont été mutilés en deux mois au Yémen à cause de la guerre qui dévaste le pays. "Au cours des deux premiers mois de l’année, 47 enfants ont été tués ou mutilés à travers le Yémen", lors d’une aggravation des violences, a déclaré dans un communiqué Philippe Duamelle, représentant de l’agence onusienne dans le pays. Depuis le début du conflit, "plus de 10 200 enfants ont été tués ou blessés", poursuit le texte en précisant que le bilan réel était "probablement plus élevé". L’avenir des enfants reste d’autant plus incertain, car plus de 2 500 écoles sont inutilisables, déplore l’UNICEF. Et pour cause : les établissements ont été détruits, occupés pour des besoins militaires ou utilisés comme refuge pour les déplacés, a expliqué l’organisation onusienne.
Depuis 2014, le Yémen est ravagé par la guerre. Celle-ci oppose les Houthis, soutenus par l’Iran, aux forces gouvernementales, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite avec la participation notamment des Emirats arabes unis. Cette coalition accuse l’Iran et le Hezbollah, un mouvement chiite libanais pro-iranien, de former les combattants rebelles et de leur fournir du matériel militaire. Une information qui a été démentie par l’Iran affirmant que le soutien du pays est purement politique. Un rapport de l’ONU publié en novembre 2021 faisait état de près de 380 000 victimes de la guerre. La majorité des personnes sont mortes à cause des conséquences indirectes des combats, comme le manque d’eau potable, la faim et les maladies. L’aide humanitaire reste indispensable pour les 80% des près de 30 millions d’habitants du pays le plus pauvre de la péninsule arabique. Selon le Conseil de sécurité de l’ONU en janvier, près de 2 000 enfants soldats recrutés par les rebelles Houthis ont perdu la vie entre janvier 2020 et mai 2021.
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