Mercredi soir, Sakineh Mohammadi-Ashtiani a reconnu à la télévision iranienne avoir trompé son mari mais aussi l’avoir tué avec l’aide de son amant. Par ailleurs, elle a aussi accusé son avocat, Mohammad Mostafaei, d’avoir humilié sa famille en rendant publique sa condamnation.
Les deux avocats de la femme de 43 ans, ont immédiatement réagi en affirmant que leur cliente avait été forcée à tenir ces propos. "Elle a été frappée violemment et torturée jusqu’à ce qu’elle accepte d’apparaître face à la caméra", affirme le premier, Me Houtan Kian. "Je sais qu’elle a dit ces choses sous la contrainte. Nous devrions prendre ce qu’elle dit avec prudence", déclare l’autre avocat, Me Mohammad Mostafaei qui se trouve actuellement en Norvège. Ce dernier a ajouté que l’émission a été produite par les services de sécurité qui selon lui diffusent principalement des mensonges et de la désinformation. Mohamed Mostafai est un célèbre militant contre la peine de mort. C’est lui qui a attiré l’attention internationale sur la condamnation de sa cliente.
Sakineh Mohammadi-Ashtiania, mère de deux enfants, a été condamnée en 2006 par un tribunal iranien à être lapidée à mort pour adultère. En réalité, elle aurait eu des relations avec deux hommes après la mort de son mari. Le 11 juillet dernier, la justice iranienne a annoncé la suspension pour des raisons humanitaires du verdict de lapidation mais la condamnation à mort est jusqu’ici maintenue.