Sergi Reboredo/SIPA
Les autorités locales à Singapour ont donné leur feu vert pour vendre la viande artificielle. Une grande première dans le monde.
L’agence de sécurité alimentaire à Singapour a annoncé que la viande artificielle de poulet va pouvoir être proposée prochainement dans des restaurants. "Une première mondiale", a indiqué Eat Just, la start-up américaine à l’origine du projet, note le journal Le Figaro.
Dans un communiqué reçu mercredi 2 décembre, la start-up a précisé qu’il s’agit d’une avancée pour l’industrie alimentaire mondiale. Par ailleurs, plusieurs sociétés cherchent des moyens de produire de la viande avec un moindre impact sur l’environnement. L’agence de sécurité alimentaire a affirmé que Eat Just a soumis une demande de vérification. "Son produit a été déclaré propre à la consommation dans les quantités prévues et a été autorisé à la vente à Singapour comme ingrédient des nuggets Eat Just", a-t-elle renchéri.
Selon la start-up, d’ici 2050, la consommation de viande devrait augmenter de 70 %. Pourtant, les scientifiques ont prévenu que cette tendance est l’un des principaux moteurs du changement climatique. "Je suis persuadé que l’autorisation du régulateur pour notre viande cultivée sera la première d’une série à Singapour et dans d’autres pays dans le monde", a confié Josh Tetrick, co-fondateur et PDG de Eat Just.
Avant de soumettre sa production à des tests de qualité et de sécurité, la start-up a indiqué avoir produit plus de 20 lots de viande de poulet artificielle dans des bioréacteurs de 1200 litres.
Dans le monde, des dizaines de start-ups travaillent sur des projets de viande artificielle, mais la production est restée jusqu’ici dans la phase expérimentale. Selon Josh Tetrick, des compagnies comme Eat Just peuvent aider à répondre à la demande en hausse pour les protéines animales d’une population qui atteindra 9,7 milliards, d’ici 2050. Cela peut être réalisé, à son avis, en collaborant avec le secteur agricole dans son ensemble et des politiques visionnaires.
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