Vingt activistes ont été tués mercredi dans le Sinaï à la suite de frappes aériennes perpétrées par l’armée égyptienne.
Ce mercredi 8 août, le président Mohamed Morsi a ordonné le lancement d’une vaste opération aérienne dans la zone.
Selon un premier bilan, 20 activistes ont déjà succombé aux tirs par hélicoptères de l’armée égyptienne dans le village de Tumah. Des frappes qui se sont poursuivies par la suite dans la ville voisine de Sheikh Zuwayid, rapportent des responsables de la sécurité du Sinaï mais aucun bilan n’a été communiqué jusqu’ici.
Dimanche soir, une énième attaque, la plus grave ayant visé l’armée égyptienne dans la péninsule depuis les accords de paix israélo-égyptiens de 1979, a couté la vie à 16 gardes-frontières près d’Israël. Les auteurs de cette attaque, cinq hommes armés soupçonnés d’être des "jihadistes" par un responsable égyptien de la sécurité, ont été neutralisés après qu’ils aient décidé d’entrer de force en territoire israélien avec un blindé pris aux gardes-frontière.
Au lendemain de cette tuerie, le président égyptien avait déjà promis une vengeance sans précédent qui a d’abord commencé par une série de perquisitions menées par des soldats et des policiers dans des maisons appartenant à des activistes présumés. Mohamed Morsi avait également rappelé sa ferme intention de reprendre le contrôle de Sinaï, en proie à des violences incessantes depuis la chute d’Hosni Moubarak en 2011.