Au moins 34 civils, dont 10 enfants, ont été tués jeudi lors des offensives lancées par les forces du régime contre des villes rebelles près de la capitale Damas. Alors que la répression a redoublé de violence en Syrie, le Conseil de sécurité, qui reste divisé sur le conflit syrien, devrait se réunir lundi à New York pour plancher sur un plan de sortie de crise proposé par la Ligue arabe.
Nouvelle journée sanglante ce jeudi en Syrie. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, 49 personnes ont été tuées, dont 34 civils, huit soldats et sept déserteurs. Au moins 10 enfants font partie des victimes civiles. Les forces fidèles au président Bachar Al Assad ont mené des offensives sur les principales villes rebelles, notamment à Homs, épicentre de la contestation, mais aussi à Hama, dans la banlieue de Damas.
La répression en Syrie prend de l’ampleur alors que le Conseil de sécurité demeure divisé au sujet du conflit syrien. Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi se rendra samedi au siège de l’ONU à New-York, où une réunion est prévue lundi pour discuter d’un plan de sortie de crise élaboré par l’organisation panarabe.
La Haut Commissaire aux droits de l’Homme Navi Pillay a évoqué "des difficultés" à établir un bilan réel de la répression en Syrie car "certaines zones sont totalement fermées".
Selon elle, en dix mois de répression, le nombre de morts a sans doute dépassé le chiffre des 5.000 annoncé début décembre par l’ONU. La responsable onusienne souligne que ce bilan déjà "énorme" devrait "inciter la communauté internationale à agir d’urgence".