L’Iran a suspendu ses exportations de pétrole vers la France et le Royaume-Uni. Cette mesure a été prise suite aux sanctions imposées par l’Union européenne à la République islamique pour son programme nucléaire.
L’Iran a décidé de ne plus vendre son pétrole aux compagnies pétrolières françaises et britanniques. "A la suite de la décision officiellement annoncée par le ministère des affaires étrangères, le ministère du pétrole a cessé ses ventes de pétrole aux compagnies britanniques et françaises", a déclaré dimanche 19 février le porte-parole du ministère iranien du pétrole Alireza Nikzad. "Nous avons prévu de livrer notre pétrole à d’autres clients", a ajouté le responsable iranien.
Cependant, la riposte iranienne ne devrait pas affecter grandement les pays concernés. Selon l’Union française des industries pétrolières (Ufip), "la décision iranienne n’a pas de conséquences pratiques directes" sur les importations françaises de pétrole, évaluées en 2011 à 58 000 barils/jour de brut iranien, soit 3 % des besoins nationaux.
D’ailleurs, "la France a pratiquement cessé d’importer du pétrole iranien" depuis 2011, rappelle Jean-Louis Schilansky, président de l’Ufip. Ce dernier souligne que les livraisons iraniennes "représentaient une très faible part de l’approvisionnement" en France.
Le Royaume-Uni, lui aussi, se dit être dans la même situation. Autrement dit, la décision iranienne ne devrait pas impacter ses importations de brut.
L’embargo sur le pétrole iranien imposé par l’Union européenne est prévu entrer en vigueur à compter du 1er juillet prochain. Cette sanction économique a été votée le 23 janvier dans le but de dissuader le gouvernement d’Ahmadinejad d’abandonner son programme nucléaire controversé.