Ali Khamenei, le guide suprême iranien est opposé à tout dialogue et toute négociation entre Téhéran et Washington.
Lors du sommet du G7 à Biarritz, Emmanuel Macron était parvenu à faire venir le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad, Javad Zarif. Les analystes français ont, ainsi, salué "un véritable coup diplomatique" du Président, comme l’indique BFMTV. Pour parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire iranien, le chef de l’Etat a lancé l’idée d’une rencontre entre Hassan Rouhani, le Président iranien, et son homologue américain, Donald Trump. Pourtant jusqu’ici, aucune discussion n’a été entamée.
D’ailleurs, Ali Khamenei, le guide suprême iranien, n’est pas pour cette stratégie, et il l’a fait savoir lors d’une allocution prononcée, dimanche 3 novembre, à Téhéran. Il a signifié qu’Emmanuel Macron est "soit très naïf, soit complice des États-Unis" s’il pense qu’"une rencontre entre les deux Présidents, va résoudre tous les problèmes.
A cette occasion, il a réaffirmé son opposition à tout dialogue avec Washington. "Discuter du dossier nucléaire avec les Américains ne mènerait à rien", a-t-il assuré. Il a aussi ajouté que cette opposition constante à des négociations est l’un des instruments importants dont dispose l’Iran pour empêcher les Etats-Unis de prendre pied dans notre cher pays. "Cette mesure dictée par la logique interdit à l’Amérique de ré-infiltrer l’Iran", a renchéri le numéro un iranien. Donc, elle peut prouver le pouvoir et la puissance véritables de l’Iran et montrer ainsi, que "la puissance (des États-Unis) n’est que fiction".
A cause du retrait des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien, la tension est montée d’un cran entre Téhéran et Washington. La politique de "pression maximale" que la Maison Blanche a continué d’exercer ne fait qu’envenimer la situation. Par ailleurs, Donald Trump accuse la République islamique de chercher à se doter de l’arme nucléaire. Un propos que l’Iran a toujours nié. D’ailleurs, en raison des lourdes sanctions appliquées contre lui, Téhéran a commencé à revenir sur certains engagements, en mai.
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