Martial Trezzini/AP/SIPA
Malgré les condamnations de la communauté internationale, l’armée israélienne multiplie les bombardements dans la bande de Gaza. À la suite d’une frappe meurtrière sur un camp de déplacés à Rafah, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence pour discuter de la situation critique dans cette région.
Dans la matinée du mardi 27 mai, Rafah a de nouveau été la cible de tirs et de frappes aériennes, aggravant une situation déjà dramatique dans la zone. Ces attaques surviennent après une frappe israélienne dimanche soir, qui a causé la mort de 45 personnes et blessé 249 autres, selon le ministère de la Santé à Gaza. Les tentes d’un camp de déplacés ont été incendiées. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a évoqué "un accident tragique". L’armée israélienne, qui ciblait initialement deux hauts responsables du Hamas, mène une enquête sur les victimes civiles.
L’incident a suscité de vives réactions au niveau international. Washington a exhorté Israël à protéger les civils, tandis que le Canada et la France ont exprimé leur horreur et indignation. A Paris, environ 10 000 personnes se sont rassemblées près de l’ambassade israélienne pour protester contre ces actions. António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a fermement condamné ces attaques. Il a appelé à la fin de ces atrocités, expliquant que les civils innocents ne trouvent pas d’"endroit sûr" où se réfugier à Gaza.
D’après la Défense civile palestinienne, plusieurs corps ont été retrouvés calcinés dans le camp de déplacés de Barkasat, géré par l’Unrwa. En réponse à cette tragédie, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence ce mardi après-midi, à la demande de l’Algérie. Cette réunion intervient après que la Cour internationale de justice a ordonné à Israël de suspendre ses opérations à Rafah. L’ONU exige une enquête complète et transparente sur l’incident.