Suite aux explosions ayant détruit Beyrouth, des migrantes employées comme domestiques dans la capitale libanaise, se retrouvent désormais dans une situation difficile.
Comme le relate 20 Minutes, des dizaines de migrantes kényanes ont manifesté devant leur consulat, demandant aux autorités de leur pays d’origine de les rapatrier. "Ils disent que si nous avons suffisamment de dollars pour payer notre billet, alors nous pouvons rentrer. Ils réclament 1.000 dollars pour acheter un billet, mais nous n’avons pas cet argent", déplore l’une d’elle. "Ces femmes font partie des personnes les plus marginalisées de notre société", selon Heba Morayef, la directrice régionale d’Amnesty International.
Ces employées ne sont pas soumises au droit du travail libanais. Par exemple, elles n’ont pas le droit de quitter leur travail sans l’accord de leurs employeurs. Un système baptisé ‘kafala’.
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La crise sanitaire liée à la Covid-19 a empiré les difficultés économiques du Liban. Plusieurs domestiques d’origine éthiopienne ont notamment été renvoyées par leurs patrons et ‘déposées’ devant le consulat éthiopien à Beyrouth au mois de juin.
"Les patrons nous ont viré de leur maison sans habits ni passeport et nous ont jetées ici", témoigne Hayet, une migrante éthiopienne âgée de 21 ans. "Certaines d’entre nous dorment dans la rue. Des gens viennent et leur demandent si elles veulent travailler. Ils les emmènent chez eux et nous ne savons pas ce qu’ils font d’elles", poursuit-elle.
D’après les chiffres d’Amnesty International, 250 000 migrantes domestiques africaines et asiatiques travaillent au Liban.
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