Ichiro Ohara/AP/SIPA
Depuis une semaine, le navire de croisière "Diamond Princess" est bloqué dans le port de Yokohama, au sud-est de Tokyo (Japon). Plusieurs personnes à bord ont été testées positives au coronavirus.
Le paquebot "Diamond Princess" est amarré au large de Yokohama, au sud-est de Tokyo, depuis une semaine. La situation tend à s’aggraver, puisque le navire compte près de 65 personnes supplémentaires testées positives au coronavirus, précise le ministère de la Santé, dans son dernier bilan publié, lundi 10 février. Ce qui porte le nombre de malades à 135 personnes sur les 3 700 passagers et membres d’équipage, relate Le Parisien
La moitié des passagers du paquebot sont d’origine japonaise, dont plusieurs personnes âgées, très sensibles au virus. Lundi, le Quai d’Orsay a indiqué que le navire de croisière comptait également quatre Français. "D’après les informations dont nous disposons à ce stade, trois Français se trouvent à bord parmi les passagers, un quatrième Français est présent parmi les membres d’équipage", a déclaré la porte-parole du ministère.
Une centaine de passagers du "Diamond Princess" ont été hospitalisés, avant l’apparition de ces nouveaux cas. Quant aux autres passagers, une mise à l’écart a été faite jusqu’au moins le 19 février prochains.
Vendredi dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a demandé aux autorités japonaises de prendre toutes les mesures afin d’accompagner les passagers du paquebot, surtout des soutiens psychologique.
>>> A lire aussi : Comores – Coronavirus : conditions déplorables de la mise en quarantaine de 12 personnes
Les passagers doivent rester confinés dans leurs cabines. Par contre, ceux qui n’ont pas de fenêtre peuvent se balader sur le pont par petits groupes dans des conditions encadrées, note Le Parisien. En effet, ils doivent porter un masque et se tenir à une distance d’au moins un mètre les uns des autres.
Interrogés par France Inter, Linda et Michel Vittori, deux des quatre Français confinés à bord ont confié avoir renoncé aux sorties pour réduire le risque de contagion. "Nous avons la chance d’avoir un balcon, c’est un espace supplémentaire, pour prendre l’air, mais nous sommes inquiets", a expliqué Linda à la radio.
#Coronavirus, la croisière ne s’amuse plus, le témoignage de deux français à bord du #DiamondPrincess. pic.twitter.com/6xu7xIqBP7
— Sandro Faes Parisi (@sfRTBF) February 10, 2020
A cause de son âge, 82 ans, Michel, un élu municipal à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie a subi un prélèvement de muqueuse. "Je trouve cela plutôt rassurant, car nous avions l’impression d’être oubliés. Puisque nous sommes en quarantaine, il fallait quand même bien que le corps médical arrive à nous à un moment donné", a-t-il expliqué à France Inter.
>>> A lire aussi : Coronavirus : pourquoi la maladie est moins dangereuse pour les enfants ?
