Ce sont les deux premiers vaccins administrables par le nez autorisés dans le monde depuis le début de la crise du coronavirus. L’Organisation mondiale de la Santé estime que ces vaccins permettraient davantage de contrôler la pandémie de Covid-19.
Près de trois ans après la découverte du Sars-CoV-2, le monde continue de lutter contre le virus. L’élaboration d’un vaccin efficace se poursuit. Mardi 6 septembre, le contrôleur général des médicaments en Inde a approuvé un vaccin nasal contre le coronavirus, produit par le laboratoire Bharat Biotech. Des essais cliniques ont été menés sur environ 4 000 personnes dans le centre du pays, mais la société n’a pas encore présenté les données d’efficacité. Elle a, en revanche, assuré qu’aucun effet indésirable n’a été signalé à ce stade.
Après l’Inde, la Chine a également donné son feu vert pour une version spray du vaccin contre le coronavirus. Le produit, élaboré par l’entreprise CanSino Biologics de Tianjin, a été approuvé pour être utilisé comme dose de rappel. "Ces vaccins pourraient amorcer les cellules immunitaires des fines muqueuses qui tapissent les cavités du nez et de la bouche où le SRAS-CoV-2 pénètre dans l’organisme", note le journal scientifique Nature. Ils permettent de "stopper rapidement le virus... avant qu’il ne se propage".
Ce sont les premiers vaccins de ce type produits dans le monde. Ils représentent un réel espoir afin de contrôler la pandémie de coronavirus. Les sérums injectés par voie intramusculaire permettent de réduire la gravité de la Covid-19 et de prévenir l’hospitalisation, mais "ne bloquent pas aussi bien les maladies bénignes ou la transmission", selon Nature. L’administration de l’antidote par voie nasale permettrait, quant à elle, de réveiller la réponse immunitaire directement là où le virus accède généralement dans l’organisme.
Les vaccins en spray ravivent l’espoir de mettre fin à la pandémie de Covid-19. Mais face à l’imminence de leur arrivée sur le marché, l’Agence du médicament française s’est adressée aux entreprises appelées à les commercialiser. Elle leur demande de "respecter les règles avant toutes mises en vente de ces sprays nasaux". Cela éviterait d’induire les utilisateurs en erreur.