Les Sud-Coréens considèrent qu’avoir une moustache est une insulte envers leur pays.
Depuis juillet 2018, Harry Harris est devenu l’ambassadeur des États-Unis en Corée du Sud. Pour marquer son changement de carrière, il a décidé de se faire pousser une moustache, mais cette décision est très mal perçue par les Sud-Coréens, rapporte Sputnik. Ces derniers considèrent cet attribut pilaire comme une insulte envers leur pays, indique le Korea Times.
Pour défendre sa décision, Harry Harris a expliqué que cette moustache est une rupture entre sa vie d’officier et sa nouvelle vie de diplomate. En effet, après une carrière de 40 ans dans la marine, l’ambassadeur voulait un changement. "J’ai essayé de grandir, mais je ne pouvais pas grandir, alors j’ai essayé de rajeunir, mais je ne pouvais pas rajeunir. Mais je pouvais me faire pousser une moustache, alors j’ai fait cela", a-t-il souligné.
Malgré ces précisions, la moustache n’est pas toujours appréciée par les Sud-Coréens. Cette pilosité a été considérée comme un geste irrespectueux envers la Corée du Sud, surtout après la déclaration de Donald Trump. Le numéro un américain a annoncé que Séoul devrait payer cinq milliards de dollars pour l’entretien des troupes américaines dans le pays. Ainsi, l’ambassadeur, représentant de l’administration américaine en Corée du Sud, s’est retrouvé au centre des critiques.
En outre, ce diplomate est le fils d’un marin américain et d’une japonaise née près de Tokyo. Pourtant, les huit gouverneurs-généraux japonais qui gouvernaient la péninsule coréenne, de 1905 à 1945, portaient également une moustache.
Face à toutes ces polémiques, Harry Harris a assuré qu’il représentait les seuls intérêts des États-Unis, et non les États-Unis et le Japon. Néanmoins, pour améliorer la situation, il lui est proposé de se raser, "vous devriez me convaincre que la moustache est perçue d’une manière nuisant à notre relation", a-t-il répondu.
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