La réaction de la communauté internationale ne s’est pas faite attendre après que des tirs d’obus en provenance de la Corée du Nord aient visé une île de la Corée du Sud.
En première ligne, la Maison Blanche a fermement condamné le bombardement. "Les Etats-Unis condamnent fermement cette attaque et appellent la Corée du Nord à cesser son action belligérante et à respecter pleinement les termes de l’accord d’armistice", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs avant d’ajouter que Washington s’engagerait à défendre son allié. Même son de cloche du côté de Tokyo dont le Premier ministre Naoto Kan a annoncé des préparatifs pour permettre de "réagir fermement à toute éventualité".
La Russie a également condamné les tirs d’obus nord-coréens. Moscou a mis en garde les deux Corées contre le danger que représente une escalade. "Il est nécessaire de faire cesser immédiatement tous les tirs. Un danger colossal doit être dissipé. Les tensions vont croissant dans la région", a déclaré à la presse le Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. La chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton s’est dite "profondément préoccupée" après avoir "condamné fermement" l’attaque nord-coréenne tout comme son homologue français Michèle Alliot-Marie qui a appelé Pyongyang "à l’arrêt des provocations".
De son côté la Chine, seule alliée économique et diplomatique du Royaume ermite de Kim Jong Il, a exprimé sa préoccupation sans pour autant aller jusqu’à la condamnation. "Nous avons remarqué des rapports sur ce sujet, et nous sommes préoccupés par ce problème. L’état actuel et objectif de la situation a besoin d’être confirmé. Nous espérons que les parties concernées vont favoriser par leurs actes la paix et la stabilité dans la Péninsule coréenne" a déclaré le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei.
Pour rappel, Séoul accuse Pyongyang d’avoir tiré mardi plusieurs dizaines d’obus sur l’île sud-coréenne de Yeonpyeong située en mer Jaune, faisant deux morts parmi les soldats sud-coréens et 18 blessés, dont cinq civils. La Corée du Sud aurait alors riposté avec 80 tirs. Les autorités nord-coréennes ont démenti de leur côté avoir tiré en premier. Il s’agit de l’affrontement le plus important depuis la guerre de Corée (1950-1953).
Quoiqu’il en soit, le Conseil de sécurité de l’ONU devrait tenir une réunion extraordinaire dans les prochaines heures.