Certains responsables occidentaux craignent que Moscou n’utilise ce satellite pour soutenir l’offensive menée en Ukraine.
Mardi 9 août, la Russie a lancé un satellite iranien de télédétection Khayyam depuis le Kazakhstan. Des images retransmises par l’agence spatiale russe Roscosmos, ont montré qu’une fusée Soyouz est utilisée pour le lancement depuis le cosmodrome russe de Baïkonour. Cette décision inquiète certains responsables occidentaux. Ces derniers craignent que Moscou n’utilise ce satellite pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran, rapporte Le Figaro.
L’Iran a formellement réfuté cette supposition. L’agence spatiale iranienne a précisé que ce satellite, baptisé Omar Khayyam (1048-1131), (en l’honneur du poète et savant persan), a notamment pour but de "surveiller les frontières du pays, d’améliorer la productivité agricole, de contrôler les ressources hydriques et les catastrophes naturelles". De leur côté, les Etats-Unis notent que le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Téhéran martèle que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans son article, le quotidien américain The Washington Post précise que la Russie envisage d’utiliser le satellite pendant plusieurs mois dans le cadre de son offensive en Ukraine avant d’en céder le contrôle ensuite à l’Iran. Face à ces accusations, l’agence spatiale iranienne a réagi dans un communiqué. "Tous les ordres liés au contrôle et à l’opération de ce satellite seront émis dès le premier jour et immédiatement après le lancement par des experts iraniens basés au ministère des Communications iranien", a-t-elle confirmé.
L’agence iranienne a dénoncé les affirmations du journal américain en indiquant qu’aucun pays tiers ne peut accéder aux données envoyées par le satellite via un "algorithme de cryptage".
Le lancement du Khayyam intervient trois semaines après une visite du président russe Vladimir Poutine en Iran. Le 19 juillet dernier, il a rencontré son Ebrahim Raïssi et le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Ce dernier a lancé un appel à un renforcement de la "coopération sur le long terme" avec la Russie.
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