Affaire Khashoggi : "On ne s’arrêtera pas avant que justice soit faite", selon sa fiancée

Un meurtre haineux

Les enfants de Jamal Khashoggi, journaliste turc assassiné par des agents saoudiens à Istanbul, ont déclaré vendredi qu’ils "pardonnaient" aux assassins de leur père. Avec cette annonce, les accusés pourraient échapper à la peine de mort, ont observé les analystes. Si les autorités saoudiennes n’ont pas réagi publiquement à cette révélation, la fiancée turque du journaliste est sortie de son mutisme. "Le piège qui lui a été tendu et son meurtre haineux n’ont pas de délai de prescription et personne n’a le droit de pardonner ses meurtriers", a-t-elle lâché. "On ne s’arrêtera pas avant que justice soit faite pour Jamal", a tweeté Hatice Cengiz sure les propos relayés par Le Figaro.

11 personnes inculpées

Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre 2018. Son corps découpé en morceaux a été retrouvé dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul où il avait récupéré un document. Les autorités de Ryad ont nié l’assassinat et ont ensuite déclaré qu’il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls et sans ordre de hauts dirigeants. De leur côté, des responsables turcs et américains ont mis le meurtre sur le dos du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, désigné comme étant le commanditaire. A l’issue d’un procès en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois condamnés à des peines de prison pour l’assassinat de ce journaliste turc.

Au total, 11 personnes avaient été inculpées. Les organisations internationales de défense des droits humains ont qualifié le verdict, prononcé en décembre, de "parodie de justice".

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