Un responsable taliban en Afghanistan a expliqué que si une personne a des relations sexuelles hors mariage, "il sera condamné"…
Les hommes de Mohammed Youssouf - 32 ans, directeur de cabinet au ministère pour la promotion de la vertu et la répression du vice – ont reçu les journalistes du média français RTL dans un petit bureau. "Il y a des sourires, des longues barbes et des kalachnikovs", dépeignent-ils.
Mohammed Youssouf n’y va pas par 4 chemins pour faire savoir qu’il ambitionne de réinstaurer les châtiments corporels ainsi que les lapidations pour les Afghans qui enfreindraient les règles de la charia. "Lorsque quelqu’un a une relation sexuelle hors mariage, il sera condamné", affirme-t-il en précisant : "si l’accusé est marié, le juge décidera d’une lapidation à mort". Si la personne est célibataire, alors elle sera fouettée. Cette peine sera exécutée en public pour que cela "serve de leçon aux autres".
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Toutefois, ce responsable taliban assure que "pour le moment", ils ne vont pas appliquer ces règles, "car sinon, le reste du monde n’acceptera pas l’émirat islamique d’Afghanistan". Depuis que les talibans sont au pouvoir (cela fait déjà un mois), il n’y a pas encore eu (officiellement) de lapidation ou d’amputation.
Mais les Afghans vivent dans la crainte constante et n’ont pas confiance en ces personnes. "Quoi qu’il en soit, nous continuerons à nous battre pour nos droits", insiste de son côté une activiste afghane sous couvert d’anonymat.
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