LUTT JULIEN/STORY BOX PHOTO/SIPA
Mardi, la police de Ryad a interpellé une jeune femme apparue sur les réseaux sociaux en minijupe ce week-end. Le port de ce genre de tenue constitue une insulte dans ce pays.
En Arabie Saoudite, les femmes doivent être habillées en abaya noire, l’habit traditionnel qui les recouvre de la tête aux pieds, en public. Mais, ce week-end, un jeune mannequin a enfreint cette règle. Sur son compte Snapchat, une vidéo la montre vêtue d’un tee-shirt dévoilant son nombril et une minijupe, en pleine balade dans un fort historique à Ushaiqer, un village situé à 200 km au nord-ouest de la capitale Ryad. Cette séquence a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux.
لو كانت اجنبية كان تغزلوا بجمال خصرها وفتنتة عيناها .. بس لانها سعودية يطلبوا محاكمتها ! #مطلوب_محاكمة_مودل_خلود
pic.twitter.com/ttYqynySN2— فاطمة العيسى (@50BM_) 16 juillet 2017
Certains saoudiens ont aussitôt demandé à ce que la jeune femme soit poursuite en justice pour transgression aux règlements. Khaled Zidan, un internaute indiquant qu’il s’agit d’un acte irresponsable estime que le retour de la police religieuse est nécessaire dans le royaume. En dépit des commentaires négatifs, d’autres ont pris sa défense, en expliquant que si c’était une femme étrangère, sa beauté aurait été louée, mais comme il s’agit d’une saoudienne, les autres réclament immédiatement sa punition.
Le royaume saoudien juge son habillement inapproprié, entraînant l’arrestation de la jeune femme par la police de Ryad, ce mardi. Lors d’une longue interrogation, la mannequin aurait reconnu le fait d’avoir visité le site historique, en revanche elle souligne ignorer la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux. Un porte-parole de la police, cité par des journaux en ligne saoudiens a affirmé que ce sera un représentant de la justice qui décidera de son sort : engager ou non des poursuites contre elle, la libérer ou la détenir.
Si les autorités de la région de Ryad, dont Ushaiqer dépend administrativement ont ordonné la poursuite de la jeune saoudienne en justice à cause de cet accoutrement indigne, un porte-parole de la police religieuse sur Twitter indique que la commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice entend adopter, en coordination avec les autorités compétentes, les dispositions nécessaires contre cette violation.
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